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En route vers Prague. L’Est team

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camp ephata est team 2016 001 60 jeunes d’Ephata Don Bosco, de 14/16 ans, ont traversé l’Allemagne à vélo pour arriver à Prague, en 16 jours. Un pèlerinage, une aventure spirituelle, marquée par l’ouverture aux autres, le partage d’expériences et de réflexions personnelles, la ténacité, la confiance et encore bien d’autres valeurs de vie.

 

East time : l’estime de soi, l’estime des autres, l’estime de la fragilité

Prendre la direction de l’est, en faisant équipe, a suggéré le slogan de notre périple : l’ « EST TEAM », qui lui même a inspiré le choix de nos thèmes de journée : l’estime de soi, l’estime des autres, l’estime du silence, l’estime de la fragilité, l’estime de homme, etc. Quant à la République Tchèque, elle nous offrait sur un plateau le « check », ce salut qui remplace la poignée de mains par un choc des poignets, un claquement de mains, auquel on ajoutait un signe de la main symbolisant le thème du jour.

 

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La route Ephata de l’Allemagne à Prague

Les paysages d’Allemagne sont magnifiques. L’Eifel avec ses arbres bien dodus, et puis surtout les vallées du Rhin et du Main, avec leurs falaises et leurs villes aérées comme Coblence, Mayence, leurs coteaux quadrillés de vignes en terrasses, les champs de blé bordés de coquelicots et de bleuets sur les plateaux après Würtzburg. Les villages de Bavière, soignés, avec les maisons aux façades colorées, font penser à la route des vins en Alsace. Si les paysages à la frontière tchèque sont plus monotones, on a bientôt retrouvé les collines pentues près de Karlovy Vary, et tout autour de Prague.

 

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Accueil très « salésien » des maisons de Don Bosco sur la route

Partout nous avons reçu un accueil formidable, attentif, qui passe les barrières de la langue - mais on pouvait toujours recourir à Brigitte, Sarah et quelques jeunes qui connaissent bien l’allemand –. Accueil très « salésien » des maisons de Don Bosco, à Junkerath, Mayence, Würtzburg, Bamberg, et enfin Prague ; accueil des centres paroissiaux vastes et bien équipés. Plusieurs nous ont offert le petit déjeuner, et à Marktredwitz, des dames sont venues nous le servir elles-mêmes !

 

Le rythme des journées est bien soutenu : lever vers 6h30 – 7h00, enseignement « semailles » et déjeuner, puis départs échelonnés des jeunes répartis en six carrefours. Vers 13h00, la camionnette rejoint un point fixé d’avance avec le ravitaillement. Après un peu de temps libre, les carrefours prennent leurs carnets d’animation et partagent sur le thème du jour. Ils reprennent ensuite la route, un à un, jusqu’à l’étape. Foot ou détente, douches, souper, moisson et veillée. Les jours de repos permettent des visites en ville, des discussions approfondies, un temps de désert, des célébrations, l’occasion de faire une petite lessive.

 

A Koblenz, enquête en ville, genre cluedo, sur la disparition de la « madonnina », mise en scène par sœur Anne devenue sœur Anne-Tonietta. A Würzburg, piscine. A Bamberg, où les salésiens ont une école de cirque, deux heures d’apprentissage de quelques techniques : diabolo, équilibre sur des grosses boules, assiettes chinoises, jonglerie, acrobaties, et surtout trapèze où l’on a vu des timides s’éclater ! En soirée, une veillée à la manière de Taizé dans la tente du cirque. A Karlovy Vary, visite des sources thermales, et dégustation de l’eau saumâtre. A Jesenice, temps de désert très serein dans le verger ensoleillé de la vieille ferme. Visite guidée de Prague avec le Père Janko, qui nous a fait connaître les grands personnages de la République, et fait sentir ce que furent les 70 années de dictatures, celle d’Hitler et celle des communistes.

 

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Il y a les spécialistes des rustines ou des freins détendus

Les premiers jours, bien des jeunes mordent sur leur chique pour suivre et tenir jusqu’au bout. Quelques chutes dues à la fatigue ou la distraction, heureusement bénignes. Il y a les spécialistes des rustines ou des freins détendus, les vitesses qui ne passent pas bien, et les pédales qui se dévissent. Pauline apprend à mettre la selle à la bonne hauteur et à rectifier la position sur le vélo, la pose des pieds sur les pédales, afin d’éviter les tendinites ou les douleurs aux genoux. Jojo rappelle les consignes de roulage, pour la prudence. Cela portera du fruit. Si dans les dernières étapes les vélos attrapent des maux de vieillesse, les jeunes, eux, sont de plus en plus résistants. Cela se manifeste dans les hurlements de plus en plus fréquents et de plus en plus forts, les « bon anniversaire » incongrus, les chants à répons qui donnent l’ambiance. On ne passe pas inaperçu ! L’unification du groupe se manifeste dans les tics de langage adoptés par tous : « pas l’temps d’niaiser », « j’suis saoulée », « des chiques ou des bonbons », « kinki » (olé-olé), et diverses onomatopées.

 

Lors de l’eucharistie finale, chacun recoit un « diplôme » rappelant ses qualités

Gérard et Philippe, les mécaniciens forment une équipe folklorique, qui fait penser à « Devos & Lemmens ». Gérard a des petits airs de Bourvil. Ils sont au taquet pour les réparations, y passant des heures tous les jours ... Dans leurs temps perdus, ils composent des couplets satiriques sur l’air de « la chenille » et animent la fin de déjeuners.

 

L’équipe cuisine se spécialise : Colette pour les décisions et les menus, Stéphanie pour les sauces, Brigitte comme interprète et pour touiller dans les casseroles, Raphaël pour ranger le matériel dans la remorque. On se souviendra de la potée liégeoise, du poulet à la sauce curry et citron, du chili con carne de Manu, des « american wrapes » sorte de crêpes variante des « durums », mais aussi des sandwiches à la mozzarella garnis de roquette, de la soupe au petit déjeuner !

 

Quand il le peut, c’est-à-dire lorsqu’il dispose de la wifi, Romain envoie sur le site Facebook des photos et des textes qui permettent aux parents de participer à la route en envoyant à leur tour des messages de sympathie et d’encouragements. Un contact fort apprécié.

 

Il y avait de quoi célébrer lors de l’eucharistie finale, chacun recevant un « diplôme » rappelant ses qualités, et chaque carrefour ayant recueilli les moments forts du camp.

 

 

Jean-François Meurs
11 août 2016

 

 

Pour aller plus loin

La page de « l'Est Team » sur le site Ephata

La page Facebook de Ephata 14-16

 


Le Pérou, au-delà des clichés

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cetpro lima perou don bosco Le pays des Incas est aussi un pays avec une situation politique difficile : un pays sans classe moyenne et qui se situe en bas de l’échelle au niveau des formations de base comparé aux autres pays d'Amérique latine. Via Don Bosco y soutient l'enseignement technique à Lima, Arequipa et à Piura.

 

Un nouveau Président = un nouveau départ ?

Le 5 juin dernier les Péruviens se sont rendus aux urnes. Cette élection présidentielle fut la plus compétitive jamais vécue au Pérou. L'expert économique néolibéral Pedro Pablo Kuczynski a été élu comme successeur du président Ollanta Humala. Cet homme de 77 ans veut selon ses propres mots «un Pérou uni, pour entamer le dialogue." Il veut aussi "du travail pour tous les Péruviens."

 

C’est un message important pour la population, un message d'espoir. Parce que même si le Pérou semble généralement bien fonctionner, l’image est trompeuse. Les différences de classes sont en fait très importantes : il y a les riches et les pauvres, la classe moyenne n'existant pratiquement pas.

 

Appel à soutien

 

Des crèches dans les écoles techniques Don Bosco

Via Don Bosco a besoin de vos dons pour créer des crèches dans les écoles techniques Don Bosco au Pérou. Ces crèches permettent aux élèves, filles-mères, de se former pour obtenir un métier. Les dons peuvent également permettre de soutenir des jeunes en difficultés, comme Erick, à accéder à un enseignement de qualité.

 

logo

Les formations techniques sont utiles pour tous les jeunes

Comme chez nous, les programmes universitaires sont appréciés et parfois surévalués au Pérou. Au point que certains étudiants potentiels attendent parfois des années avant qu'il n’y ait une place à l'université. Et quand ils obtiennent leur diplôme, ces jeunes sont souvent contraints de travailler dans un domaine technique pour lequel ils ne sont pas formés.

 

Au Pérou, les Centres dirigés par les salésiens de Don Bosco touchent près de 5000 jeunes.

 

Une crèche pour encourager les jeunes femmes à se former

Via Don Bosco soutient et encourage les formations techniques et professionnelles au Pérou à destination des filles. Elles sont de plus en plus nombreuses à entamer une formation technique. Il est important que les jeunes filles au Pérou soient mieux informées de l'utilité de telles formations. Sans elles de nombreux jeunes finissent dans des situations hasardeuses.

 

Outre cette sensibilisation envers la jeunesse péruvienne, il y a également la question des étudiantes mères-célibataires. Quand elles ne peuvent trouver une crèche pour leur enfant, elles ne peuvent pas venir en classe. Les établissements partenaires souhaitent fournir des services de garde pour leurs enfants.

 

 

Blanca Guerrero et Lore Stassen
Chargé de mission pour VIA Don Bosco
11 août 2016

 

 

Témoignage d’Erick en formation au centre salésien de Lima

 

Mon nom est Erick. Je viens de Loreto et je suis le plus jeune de six frères et sœurs. À la demande pressante de ma chère sœur aînée, je suis arrivé à Lima dans le but d'achever mon lycée et de commencer une formation technique. Je travaillais en même temps dans une usine de jouets afin de gagner de l'argent pour mes études et de soutenir mes parents à Loreto. Mes patrons m'ont encouragé à étudier le soir et à travailler la journée. Ils avaient déjà de bonnes expériences avec les formations salésiennes du Cetpro Politécnico Salesiano.

 

Mes patrons m'ont encouragé à étudier le soir et à travailler la journée.

La qualité de l'éducation, des enseignants et les infrastructures les ont toujours impressionnés. Voilà pourquoi je décidai de m’inscrire à cette école. Actuellement, je suis étudiant en mécanique automobile! Et pour faire des économies je me déplace à vélo bien qu’à Lima il n’y ait pas de pistes cyclables. Mais juste après avoir commencé mes études, ma mère est tombée malade. Je lui envoyais donc plus d'argent. Et coup de malchance, la production de jouets dans l'usine où je travaillais a chuté, ce qui a réduit mon salaire. Ce fut une période difficile, et je décidai de reporter ma formation. Mais tout à coup j’ai reçu un coup de main ! Un enseignant qui connaissait ma situation financière, a signalé mon problème au directeur du Cetpro. Après une évaluation socio-économique et académique, on m'a donné une bourse ! Ouf ... juste à temps.

 

Après une évaluation socio-économique, on m'a donné une bourse !

Le centre aide les jeunes qui sont dans une situation à risque social. Des solutions sont proposées quand un étudiant se retrouve en difficultés inattendues comme moi. J’ai donc pu continuer mes études. Aujourd’hui, j’ai terminé le premier module et je travaille déjà au second. Dans l'avenir, je voudrais avoir mon propre atelier ... Espérons que cela marche !

 


 

Une vidéo de présentation du Cetpro Politécnico Salesiano (en Espagnol)

 

 

 

 

 

 

Marie « Ma philosophie salésienne»

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marie malige don bosco 001 Au fil des dernières années, Marie Malige a fait tout un parcours au sein de la famille salésienne : Campobosco, Mouvement Salésien des Jeunes, bénévolat au Valdocco, comédienne dans un clip retenu par le Festiclip... Finalement, que retire-t-elle de sa trajectoire ? Aujourd’hui, elle affirme des convictions.

 

« J’ai 26 ans. J’ai été élevée dans une famille catholique avec un cheminement de foi classique. Au lycée, j’ai intégré l’aumônerie. Après un an de recherche, j’ai fini par trouver ma voie professionnelle et j’ai commencé une formation pour être Conseillère en Economie Sociale et Familiale (CESF).

 

En 2011, je me suis retrouvée pilote d’un groupe aux JMJ à Madrid. Puis coordinatrice de la région Rhône-Alpes, pour le Mouvement Salésien des Jeunes (MSJ), avec sœur Virginie Mérel et père Pierre Verger.

 

En même temps, j’ai été bénévole au Valdocco. On m’a donné ma chance : « Ce que tu nous apportes c’est vraiment super ! » disaient ceux avec qui je travaillais à l’association ! J’ai reçu une reconnaissance, un accompagnement, une relation très forte avec les salésiens. Ma formation comme toutes les formations de travailleurs sociaux se lie assez bien avec la pédagogie salésienne. La confiance et la création de relations sont primordiaux. Quand je reçois une personne, c’est avec un véritable amour (amorevolezza) de l’autre !

 

Ma philosophie est d’essayer de vivre de façon salésienne, c’est-à-dire chrétienne, et donc humaine... Ce n’est pas naturel d’aller vers une personne que tu ne connais pas. Et pourtant pour vivre ensemble en paix, nous avons besoin de nous dépasser. »

 

 

propos recueillis par Karine Gold-Dalg
11 août 2016

 

 

Marie Malige a joué dans la vidéo : "Les autres, c'est vous"

 

les autresLe clip "Les autres, C vous", aborde le sujet délicat des difficultés de certains jeunes et de la vulnérabilité dans la relation d'aide. Eugénie, psychologue stagiaire, se rend dans un hôpital pour un rendez-vous avec des jeunes patientes. Cette rencontre la renvoie aux difficultés qu’elle rencontre dans sa propre famille. Un Clip à voir avec les jeunes, surtout ceux qui se destinent à travailler dans le secteur du service à la personne, pour les amener à s'interroger sur soi et les autres qui nous renvoient à nous-mêmes.

 

"Les autres, c'est vous..." fait partie de la collection D'Clic à voir sur le site du Festiclip.

 

Les rendez-vous du Mouvement
Salésien des Jeunes

 

tractwe msj sept2016Le mouvement Salésien des jeunes France Belgique-sud est une branche de la famille salésienne de Don Bosco. Ce réseau de jeunes de 17 à 30 ans organise des weekends nationaux de relecture et de formation à la lumière de la pédagogie et de la spiritualité salésienne.

 

 

 

 

Du 23 au 25 septembre 2016 à Lyon
Weekend de relecture et de lancement d’année.
www.msj-france.fr

 

 

 

Responsable et au cœur de ses apprentissages !

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pedagogie du projet don bosco 001 De la maternelle au collège, c’est la valse des réformes et des changements de programmes quasiment à chaque changement de gouvernement ! L’école devient une affaire de profs, avant d’être l’affaire de ceux qui sont les principaux concernés : les élèves ! Comment permettre à chaque enfant d’être acteur de sa scolarité ? DBA enquête.

 

Lycée Jeanne d’Arc : Des jeunes acteurs de leur projet de voyage scolaire

Septembre 2015 : les élèves de Terminale de Bac Professionnel du lycée Jeanne d'Arc, à Thonon entament une dernière année, un peu spéciale ! « Chaque classe choisit la destination de son voyage en fonction de la somme récoltée au cours des deux précédentes années », précise Céline Delamotte, chef d’établissement. « En effet, dès leur entrée en seconde, les élèves doivent tout mettre en œuvre pour que le voyage ne coûte pas plus de 50 € à leurs parents ! », poursuit-elle. Un projet étroitement lié à leurs apprentissages et suivi de près par l’ensemble de leurs professeurs qui construisent leur cours en fonction des besoins. « Nous avons choisi de vendre du chocolat sur différentes périodes de l’année. Nous avons sollicité les professeurs de mathématiques, arts appliqués, vente et lettres modernes pour qu’ils nous aident chacun dans leur matière. », expliquent les élèves. « C’est assez fou, quand nous y pensons, car nous devons réussir à nous mettre d’accord et faire des choix ! »

 

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A l’Institut Don Bosco Tournai, on a choisi la pédagogie du chef-d’œuvre

Le chemin comprend trois étapes : choisir, produire et évaluer. Traditionnellement et de façon générale, ce sont les enseignants qui choisissent les activités, l’ordre de réalisation... Pour autant, l’élève est de plus en plus acteur de ce choix : plan de travail, projet interdisciplinaire, œuvre d’art, exposé ... Mais aussi quand il décide d’être attentif, d’appliquer et de vérifier ce qu’il sait, ce qu’il sait moins...

 

pedagogie du projet don bosco 002 A l’Institut Don Bosco Tournai, en Belgique, on a choisi la pédagogie du chef-d’œuvre. « C’est une manière différente de travailler avec les élèves de Troisième Professionnel » explique Anne Mouzon, coordinatrice pédagogique du projet. « L’élève est au centre de son projet de vie. Tout au long de l’année, il doit effectuer des recherches sur un sujet qu’il choisit (maçonnerie, mécanique, une passion,...) pour réaliser une affiche documentaire et créer une maquette qui parle de lui. Les élèves sont investis, plus que d’habitude, ils cherchent, se questionnent et se mobilisent. » Cette pédagogie permet un enrichissement mutuel entre les élèves mais aussi avec les enseignants.

 

Les clés pour rendre l’élève acteur : choisir, produire et évaluer

L’enseignant devient celui qui accompagne, qui aide à discerner, à persévérer et à tout mettre en œuvre pour que la production finale aboutisse. Un apprentissage de la vie.

 

Lorsqu’est fixé le choix, il faut s’y tenir, produire et réaliser ce qui est attendu, en sachant que le résultat peut être très différent tant dans la forme que dans le contenu. Il est important de parvenir à bien cheminer seul ou en équipe, avec ou sans aide. Et, pour cela, chacun est appelé à mener son projet de façon autonome. Il doit chercher des informations, essayer et réessayer, analyser les échecs, évaluer les réussites, chercher encore jusqu'à ce que le projet aboutisse.

 

L’enseignant a un rôle essentiel et délicat dans cette étape car il ne doit pas faire à la place de, il doit respecter le rythme de chacun tout en aidant l’apprenant à se fixer des limites. Il doit être attentif, encourager, faire confiance, être bienveillant, aider les élèves à être persévérant, à la manière d’un coach sportif.

 

Evaluer est la dernière étape, la plus importante, souvent oubliée ou laissée au soin de l’adulte et qui a pour objectif d'aider l'élève à se situer par rapport à ses pairs, et de situer l’élève dans son chemin d’apprentissage pour en informer les parents. L’évaluation est d’autant plus efficace qu’elle est bien exprimée, dialoguée et qu’elle porte sur le produit fini mais aussi sur le chemin parcouru pour arriver au résultat. Une telle évaluation est peu pratiquée : elle est pourtant essentielle pour rendre chacun autonome !

 

A chacun son rythme

Autre enjeu primordial : permettre à l’enfant de découvrir le rythme qui lui convient le mieux en vue de rechercher, découvrir et s’imprégner mais aussi observer, contempler, admirer, méditer, s’émouvoir, prier... tout l’art du maitre est de faire découvrir à chacun son rythme sans craindre d’intervenir, lorsqu’il le faut, pour freiner le lièvre nerveux ou secouer la tortue apathique. Toute la question est de savoir si l’enjeu, pour le maitre, est de finir en temps voulu le programme ou s’il est de permettre une réelle assimilation de nouvelles notions, une intériorisation, une intégration, un enracinement des acquisitions, un épanouissement des élèves.

 

Chacun est appelé à se demander comment il implique les jeunes dans les différents projets. Pourquoi ne pas les rendre acteurs et faire davantage avec eux ? Chacun est appelé à redécouvrir ce qui fait l’essence même de la pédagogie salésienne.

 

 

Karine Gold-Dalg
11 août 2016

 

 

 

A Bailleuil, des collégiens se lancent dans l’animation

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bailleul juin 2016 002 En juin dernier, des collégiens en classe de 4è au Collège Immaculée Conception de Bailleul ont animé des activités pour les enfants du primaire du secteur. Mme Anne Dennequin (responsable des 6°) et Mme Elisabeth Renard (responsable des 4°) témoignent.

 

bailleul juin 2016 001 « Faciliter l’accueil du jeune au collège, renforcer le lien CM/6e, ce sont les objectifs que s’est fixé le collège Immaculée Conception de Bailleul. Ainsi, le vendredi 1er juillet 2016, les écoles primaires du secteur ont été invitées à participer tout au long de la journée à différents échanges sportifs avec le collège : au total, près de 470 jeunes (CM et 6e) ont pu tester 12 ateliers différents, encadrés par les professeurs et les élèves de 4e. Ces « futurs grands » de 3e ont eu à cœur d’accompagner au mieux les plus jeunes : leur sens de la responsabilisation en a surpris plus d’un !

 

Mais il ne fallait surtout pas oublier la pause repas ! Quoi de mieux que de se rassembler autour d’un pique-nique géant ?

 

L’enjeu était certes de taille mais voir le sourire sur tous ces visages, les petits comme les grands, ce fut-là la plus belle récompense ! »

 

Mme Anne Dennequin (responsable des 6°)
et Mme Elisabeth Renard (responsable des 4°)
du Collège Immaculée Conception
8 septembre 2016

 

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Les Camps Interjeunes : que du bonheur !

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camps inter jeunes 2016 001 Comme chaque année, depuis cinquante ans, l'association « Camps Interjeunes » permet à des jeunes de diverses régions de se rencontrer pour échanger sur leurs projets d'avenir et de vivre ensemble des temps de vacances dans l'amitié, la détente et la découverte d'une région de la Loire. Témoignage du président, Jacques-Olivier Vial.

 

Cette année encore, les Camps InterJeunes 2016 ont accueilli 70 campeurs de 11 à 17 ans, répartis en 4 camps autour de Sury-le-Comtal dans la Loire. Magnifique réussite pour cette édition ensoleillée ! Les équipes d¹animation, soutenues inlassablement par une équipe d'adultes bénévoles, ont permis aux jeunes de vivre un temps fort de « vacances autrement » : loin de la consommation de loisirs et au plus près d’un vivre ensemble, simple et responsable, avec une vraie ouverture aux autres et à la Miséricorde, thématique 2016 !

 

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Portés par l'esprit de groupe, sans artifices et avec profondeur

J’ai été enchanté de découvrir l'esprit de joie et de fraternité de nos ados s'exprimant lors de la Godspel finale, sans artifices et avec profondeur ! Leur vécu de groupe, les temps forts de partage spirituel les ont portés.

 

Nous avons tous pu découvrir combien nous étions de « belles personnes » quand nous nous mettons tous au service des autres, unis par notre foi en Dieu. Ces camps aurons fait grandir les jeunes, les animateurs et les parents. Vive l'esprit de Don Bosco!

 

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Tous les membres du QG (intendance et direction des camps) et les équipes d'animations sont repartis avec plein d'empathie, de joie et de bonheur !

 

 

Jacques-Olivier Vial
Président des Camps Interjeunes
8 septembre 2016

 

 

40 ans d’Ephata Don Bosco

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ephata farnieres 40 ans 004 En juin, « Ephata Don Bosco » a fêté ses 40 ans d’existence à Farnières ( à côté de Liège ) par un grand rassemblement d’environ 400 anciens et jeunes toujours attachés à ce mouvement de spiritualité selon l’Esprit de Don Bosco.

 

Le mouvement a été créé en 1976 conjointement par les religieux salésiens et les sœurs salésiennes de Don Bosco, avec un objectif de favoriser les vocations religieuses ; il ne s’appelait pas encore Ephata. De fait, un bon nombre de vocations salésiennes et autres sont nées ou ont mûri en son sein. Mais le mouvement s’est rapidement ouvert à une idée plus large de la vocation. C’était la belle époque des camps itinérants à travers la Wallonie, l’Italie, la France, les « marche saint Marc, saint Paul, saint Jean »,... pour des jeunes à partir de 16 ans. Cette ouverture s’est exprimée dans le label « Ephata », mot araméen de Jésus, qui signifie « ouvre-toi ». En 1986, on a créé la section des 14/15 devenue plus tard 14/16. Il y eut une section pour les aînés qui se fit appeler « Fossiles », et qui est rapidement devenue « Ephata-Familles », laquelle a fusionné avec le « SMJ-familles » lié au Service Missionnaire des Jeunes (SMJ) et qui faisait ses sessions à Farnières. Récemment, une nouvelle section a vu le jour pour les jeunes de 12/14 ans. 40 ans d’existence, cela signifie déjà trois générations qui vivent l’esprit et la pédagogie de Don Bosco ! Certains jeunes devenus animateurs fréquentent Farnières depuis leur plus tendre enfance.

 

ephata farnieres 40 ans 003 ephata farnieres 40 ans 001

 

La journée anniversaire a été combinée avec la « G’Ardenne party », organisée par des jeunes, dont la plupart ont fréquenté Ephata. Après l’eucharistie festive à la chapelle, la foule s’est rassemblée pour inaugurer une plaque qui rappelle qu’Ephata est chez soi à Farnières. Et de fait, Farnières perdrait une belle partie de son âme sans les « éphatiens », comme les participants aiment être appelés. Après l’apéritif et le repas, les quatre heures de cuistax1 ont animé l’après-midi. Les groupes musicaux ont ensuite pris le relais, et la journée s’est conclue par les danses folkloriques.

 

ephata farnieres 40 ans 005 ephata farnieres 40 ans 002

 

 

Jean-François MEURS
30 août 2016

 

 

1 : petit véhicule terrestre vélocipède, généralement quadricycle ou, plus rarement, tricycle, pouvant accueillir plusieurs passagers dont chacun dispose de pédales pour le propulser.

 

 

Pour aller plus loin

La page Facebook de Ephata 17+

La page Facebook de Ephata 14-16

La page Faceboo de Ephata Famille 

Le site d'Ephata

 

Valdocco Nice : « Ça fait plaisir d’être appelé comme ça, le matin »

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valodocco nice chantier 001 Comment intervenir quand un jeune ne vient pas à l’activité prévue ? C’est la question que s’est posée Ismaël, éducateur technique des chantiers au sein du Valdocco Nice. Fin juillet, il reste quelques jeunes qui se réunissent tous les matins. Ils vont repeindre les murs d’un Centre d’Animation pour financer un projet de sortie. Repeindre les murs, ce n’est pas très « excitant », on excuserait bien l’absence du jeune... Témoignage d’Ismaël.

 

« 9h45 : José (16 ans) n’était toujours pas là. Je n’avais donné rendez-vous qu’à 9h30, pour ne pas faire trop tôt... Mais je savais également que l’activité proposée n’était pas des plus attractives pour ces jeunes.

 

valodocco nice chantier 002 Activité chantier: Décaper des murs, poncer des portes, peindre des plinthes au ras du sol, ou encore nettoyer des traces non désirées.

 

Que faire ? : Alors j’hésitais. Allais-je sonner chez lui, oui ou non? Son absence ne signait-elle pas sa non-adhésion? Pourtant, la veille, il m’avait assuré, oserais-je promis, d’être là au rendez-vous... Était-ce lui rendre service d’aller le chercher (probablement le réveiller et le lever) dans son repaire ? Était-ce l’aider de le porter ainsi tel un enfant encore peu autonome ? D’un autre côté, était-ce vraiment le soutenir, lui et sa parole, de le laisser une nouvelle fois ne pas être au rendez-vous ? Sa mobilisation sur le projet n’avait-elle pas besoin de sentir la mobilisation des adultes à son égard ?

 

J’hésitais... Finalement, j’ai décidé d’aller frapper à sa porte. Sa mère m’a ouvert. Elle était surprise de me voir là. Cependant, je n’ai pas eu besoin de fournir d’amples explications/ très vite, elle est partie réveiller son fils. Cinq minutes plus tard, je vis José s’empresser de rejoindre notre minibus... pour venir au chantier. Il tenait donc parole. Il est arrivé essoufflé, mais avec le sourire. Son pote et moi l’avons chaleureusement salué, contents de le voir enfin arriver.

 

" Ça fait plaisir d’être appelé comme ça le matin ! " Durant le trajet, je me suis interrogé de savoir si j’avais bien fait... Et la réponse m’est arrivée de manière inattendue, durant la matinée, entre deux pinceaux.

 

José nous a dit : « Ça fait plaisir d’être appelé comme ça le matin ! ».

 

Au fond, j’aurais pu lire son absence du matin comme un refus de l’invitation à venir sur le chantier. Mais sa remarque m’a permis de (re)prendre conscience que pour rester vraie, une invitation devait parfois être adressée avec force, désir et persévérance. Ce matin-là, la remarque de José me l’avait clairement révélé.

 

Ismaël,
directeur technique des chantiers
au Valdocco
30 août 2016


La rentrée des professeurs...

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rentre scolaire 1 Mais comment un établissement prépare-t-il sa rentrée ? Bien sûr, on n’attend pas le dernier moment pour peaufiner l’accueil des élèves. Dans les deux semaines qui précèdent le jour J, il y a beaucoup à faire !

 

On ne le sait pas toujours, mais les établissements scolaires, y compris dans le réseau Don Bosco, sont ouverts bien avant l’arrivée des élèves. La direction et les responsables des divers secteurs anticipent cette arrivée afin que tout soit prêt. Les salles, les listes, les budgets, les déclarations, tout cela doit être vérifié. Et enfin, avec toute l’équipe éducative, en France du moins1, on prend une journée pour la programmation de l’année scolaire et une réflexion sur l’approche éducative et pastorale que l’on veut privilégier.

 

Derniers réglages et projets

Dans le primaire, comme à l’école Carlhian Rippert de Briançon, on revoit les listes et les attributions de salles et de classes ; on vérifie le programme éducatif et pastoral de l’année, on anticipe les diverses sorties et les concertations que cela nécessite.

 

rentre scolaire 3 C’est le moment où l’on commente les résultats de l’année passée, et où l’on peut exprimer des difficultés et aussi des projets (interdisciplinarité, réformes, animation pastorale, voyages...). On présente également les indications de l’Enseignement Catholique, les questions liées à la réforme du collège, du diocèse, du réseau Don Bosco.

 

L’accueil se vit aussi à travers une célébration : en début ou en fin de matinée comme à l’école Don Bosco Lille, ou au collège-lycée Don Bosco Nice.

 

Approche éducative et pastorale

Souvent aussi, comme à Don Bosco Marseille, ou à l’Institut Lemonnier de Caen, il y a un temps de réflexion sur l’approche éducative et pastorale qu’on veut privilégier au cours de l’année. A l’Estic, à Saint Dizier, notamment, une journée entière est consacrée à un thème en lien direct avec l’identité salésienne de la Maison : power-point sur la vie de Don Bosco, présentation de saint François de Sales et de sa spiritualité, réflexion autour de telle ou telle attitude qui caractérise tout éducateur salésien (accueil, bienveillance, respect, écoute, sanction « constructive », etc...), travail de groupe autour d’un des douze mots-clefs de la pédagogie salésienne. Avec des recours à des extraits de films tels que : La tête haute ou Fatima, par exemple, donnant l’occasion d’une « lecture salésienne » susceptible de rejoindre le plus grand nombre.

 

Un ton à donner

rentre scolaire 2 La convivialité est à l’honneur. Le repas de midi est soigné car ce moment de reprise doit donner le ton de l’année et motiver chacun. Ce temps d’échange fait une transition entre le temps des vacances et l’année scolaire qui débute. Chacun entre dans un autre rythme.

 

Ces temps de rencontre sont importants pour se redire l’esprit dans lequel on veut travailler. La parole du chef d’établissement est alors essentielle. Il convient de fédérer autour d’objectifs communs, à commencer par la manière d’accueillir les élèves. Si l’on veut vivre avec eux un bon climat de travail, de responsabilisation, développer un esprit de confiance et de joie, c’est d’abord entre adultes qu’il faut cultiver ce climat.

 

 

Jean-Noël Charmoille,
Salésien de Don Bosco,
Délégué de la Tutelle pour le réseau Don Bosco
8 septembre 2016

 

 

1 : En Belgique, la journée de pré-rentrée n’existe pas. Les diverses programmations pour l’année suivante doivent se faire en cours d’année précédente, lors d’une journée pédagogique. <revenir à la source>

Campobosco : « Like ton frère »

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campobosco 2016 001 Une fraternité célébrée et vécue !! Durant quatre jours, du 21 août au 25 août, 230 jeunes se sont rassemblés pour vivre un R.A.P. (Réflexions, Activités, Prières) sur le thème de « Like ton frère ». A la découverte des autres et d’eux-mêmes, ils ont vécu, avec la famille salésienne de Don Bosco, les valeurs de la fraternité pour se ressourcer, donner sens à leur vie et recharger les batteries avant la rentrée scolaire.

 

Don Bosco Aujourd'hui : Pourquoi avoir choisi ce thème de la fraternité pour le Campobosco 2016 ?

Jean Marie Petitclerc : Nous avons voulu donner aux jeunes l’occasion de réfléchir sur la fraternité, d’agir en frères et de célébrer ensemble la fraternité. Ce sont les trois mots clés : R.A.P. (Réflexions, Activités, Prières) du Campobosco. Le choix de ce thème est bien sur lié à l’actualité ; il renvoie aux défis que nous vivons aujourd’hui dans notre pays. Comme j’aime à le dire, la liberté et l’égalité, sont de l’ordre du droit, la fraternité, est de l’ordre de l’exigence. Et puis, il faut le rappeler, la fraternité est une valeur qui est commune aux chrétiens, aux musulmans, aux juifs, aux francs-maçons... Pour certains jeunes, des habitués du campo, le mot fraternité ne pose plus de problème ; « aller vers les autres » est presque naturel.

 

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« Pour certains jeunes, des habitués du Campo, 
le mot fraternité ne pose plus de problème ;
“ aller vers les autres ” est presque naturel. »

 

C’est un peu le miracle du Campo : on a des jeunes qui viennent de l’Ile de France, de la province, de la ville, de la banlieue, de la campagne... au Campobosco, on se reconnait comme frère, surtout pour les jeunes qui viennent depuis quelques années. A chaque Campobosco, nous avons 2/3 de nouveaux et 1/3 d’anciens, la tradition se transmet par les jeunes et entre les jeunes. Il y a un climat, des usages et des règles de vie qu’ils ne retrouvent pas ailleurs.

 

Le Campobosco fait passer le message que la fraternité ça marche ! Et que, lorsque l’on accueille l’autre, la joie est au rendez-vous.

 

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D.B.A : Et « agir la fraternité » comment cela a-t-il été vécu ? Quels ont été les grands témoins du Campobosco ?

J.M.P. : Le lundi, des jeunes ont témoigné de leur engagement au sein de l’association Coexister d’Argenteuil : Maxime et Mélanie. D’autres jeunes ont parlé de leur volontariat à l’étranger avec le VIDÈS à l’exemple de Clémence, Florian et Cécile. Le mercredi, deux jeunes demandeurs d’asile, Jamal et Tashi, 21 et 22 ans, ont témoigné de leur parcours, depuis l’Afghanistan et le Tibet jusqu’en France. Ces témoins ont eu une parole forte sur la fraternité en actes. Lucile, animatrice au JRS (voir encadré ci-dessous), invitent les jeunes à s'engager eux-aussi à accueillir les refugiés chez eux !

 

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D.B.A. : Cette année, le Campobosco était un peu particulier pour les jeunes ainés ?

J.M.P. : Oui, il y a eu cette année une articulation réussie entre les jeunes ainés volontaires 1 et l’équipe de salésiens et salésiennes autour de la préparation des temps forts : les ateliers, le tournois sportif, la veillée spirituelle, les grands jeux, la messe dominicale... c’était une volonté de nous engager, nous aussi, dans la Défi Citoyenneté. Cette année, le staff 2 a travaillé en amont avec les jeunes volontaires alors que les années précédentes cela se passait à leur arrivée sur le site. Leur participation a été remarquable.

 

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Propos recueillis par Hélène Boissiere Mabille
8 septembre 2016

 

1 : Les volontaires sont des jeunes ayant déjà participé au Campobosco, de plus de 18 ans, qui venant au pré-Campobosco se préparent et se mettent au service du rassemblement. <revenir à la source>

2 : Le Staff regroupe des laïcs et des religieux et religieuses de la famille salésienne. Dès septembre, ils préparent en commission le Campobosco de l'été qui suit.  <revenir à la source>

 

Fraternité  : deux associations invitées au Campobosco 2016

 

Le Service Jésuite des Réfugiés : Le Campobosco accueille deux jeunes réfugiés.

 

Logo welcome jrs franceTashi et Jamal, deux réfugiés accueillis par le JRS, et Lucile, animatrice au JRS, sont venus au Campobosco témoigner de leur parcours et du programme Welcome du JRS.

 

Afin de rendre un service réel aux réfugiés et de modifier la perception et les comportements des français envers eux, JRS France organise des actions autour de quatre principales visées :

  • L’hospitalité à domicile avec le réseau Welcome en France
  • Les rencontres et partages avec Welcome Jeunes
  • L’intégration et les aides à l’autonomie
  • Le plaidoyer auprès des élus pour le respect et l’amélioration de leurs droits

«Welcome en France» propose aux français d’accueillir chez eux un demandeur d’asile en attente d’une place en Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile.

 

« Welcome-Jeunes » invite français et étrangers à se réjouir de la richesse de leurs diversités.

 

Afin de permettre aux demandeurs d’asile et aux réfugiés d’avoir confiance en eux, d’être reconnus et acteur de leur vie, des rencontres détendues avec des jeunes étudiants français sont organisés tout au long de l’année (avec Welcome Jeunes) : soirées « Raconte moi ton pays », foot, séjours de vacances à la campagne, ateliers divers : danse, théâtre, arts plastiques, cafés philo, des sorties culturelles, etc....

 

Des jeunes grands témoins présentent leur engagement au sein de l’association «Coexister»

 

logog coexisterMélanie, Maxime, et plusieurs jeunes de la paroisse salésienne St Jean-Marie Vianney d'Argenteui sont engagés dans l'association Coexister (voir leur page Facebook du groupe Coexister Argenteuil). Ils ont témoigné de leur engagement devant leurs camarades du Campobosco.

 

L’association Coexister est créée en 2009, à la suite de l’Opération plomb durci qui s’est déroulée dans la Bande de Gaza (opération militaire israélienne), et plus spécifiquement à la suite des affrontements s’étant déroulés entre les deux cortèges de manifestations pro-palestinienne et pro-israélienne dans le quartier de la gare du Nord, à Paris2. À l’appel des responsables de la paroisse Saint-Léon, de la synagogue Adath Shalom et de la mosquée de la rue de Javel, toutes trois situées dans le 15e arrondissement de Paris, un rassemblement de prière interreligieux est organisé. À la fin de celle-ci, Samuel Grzybowski (chrétien, seize ans) propose la fondation d’un groupe de dialogue interreligieux destiné principalement aux jeunes.

 

En mars 2015, l’association compte 2 000 membres, dont environ six cents membres actifs, dans 21 groupes répartis sur toute la France. Ce qui a permis entre 2009 et 2015 de sensibiliser 38 000 lycéens à la laïcité, à la liberté de conscience et à la liberté d’expression.

 

 

 

 

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A lire aussi sur Don Bosco Aujourd'hui....

 

 

Les JMJ, une expérience de foi inoubliable

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JMJ Don Bosco 2016 Du 25 au 31 juillet, plus de 2 millions de pèlerins se sont réunis à Cracovie pour les Journées Mondiales de la Jeunesse 2016 (JMJ). Autour du Pape, 800.000 jeunes sont venus du monde entier pour vivre ce temps fort de l'Église Catholique. Ils étaient 100 de 17 à 35 ans du Mouvement Salésien des Jeunes de France et de Belgique-Sud. Accompagnés par une quinzaine de religieuses et religieux de Don Bosco, ils ont suivi « la route salésienne » jusqu'à Cracovie, en passant par le diocèse de Kielce. Beaucoup d'entre eux se sont déjà donnés rendez-vous au week-end du MSJ fin septembre à Lyon pour relire leur été.

 

Pour les participants, jeunes et accompagnateurs, l'accueil des familles autant à Kielce qu'à Cracovie restera un des moments forts de ces JMJ 2016. Grâce au travail réalisé par l'équipe « pilote », plus d'un an avant, les jeunes français et belges de la route salésienne ont pu être accueillis, par 2 à 3, dans les familles de la paroisse salésienne de Kielce pendant la première semaine. A chacun sa méthode pour échanger avec les hôtes : de l'anglais, lorsque les familles et les jeunes le parlent, au dessin pour se faire comprendre en l'absence de langue commune, ou par « google traduction » pour d’autres encore. Mais dans tous les cas, tous ont remercié ces échanges ; certains ont pleuré au moment de se quitter. Quel accueil ! Les familles ont même donné des cadeaux aux pèlerins en partant !

 

Témoignages de jeunes de la route salésienne

 

Une semaine dans le diocèse de Kielce : découvrir le pays hôte

Du mardi 19, tard le soir, au dimanche 24 juillet, la route salésienne s'est arrêtée à Kielce. Ville de 205.000 habitants, à une centaine de kilomètres au Nord de Cracovie, Kielce a été le diocèse d'accueil pour la semaine qui précède la rencontre mondiale. Déjà, plusieurs groupes, venus des quatre coins du monde, étaient là. Mais c'est dans la paroisse salésienne de Kielce que les jeunes du MSJ ont été accueillis.

 

 

Traditionnellement, avant les journées officielles autour du pape, les groupes étrangers peuvent ainsi découvrir la réalité du pays d'accueil dans des rencontres paroissiales, des évènements diocésains organisés pour l'occasion, dans les familles d'accueil. Le groupe franco-belge a vécu un premier temps fort en partageant toute une journée avec les animatrices de l'oratoire de la paroisse salésienne Sainte-Croix de Kielce. Danses et visites de lieux paroissiaux ont créées une relation d'amitié entre ces jeunes polonaises et les jeunes du MSJ.

 

La visite du sanctuaire de la Sainte-Croix tenu par les Oblats de Marie Immaculée a permis aux pèlerins de découvrir aussi la pratique et les traditions des catholiques polonais. La vénération des reliques de la croix du Christ et l'aspersion ont été un moment inoubliable pour beaucoup.

 

La marche de 7 kilomètres jusqu'au sanctuaire de Wiślica avec la prière du Chapelet en de nombreuses langues, le pèlerinage au sanctuaire mariale de Tchekhova, la messe avec adoration et réconciliations dans le stade de Kielce, le concert final survolté sur le thème des « Anges » à l'amphithéâtre en plein air de Kadzielnia... autant de moments forts qui ont marqué cette semaine en diocèse.

 

 

Passer de 8.000 pèlerins à 800.000 jeunes !

Après quelques heures de bus, la route salésienne arrive à Cracovie, lieu des Journées Mondiales de la Jeunesse. Là encore, les jeunes sont accueillis en famille dans la paroisse salésienne au centre de Cracovie. La paroisse « a poussé les murs » pour accueillir plus de 5.000 pèlerins des différentes provinces salésiennes du monde. 20.000 volontaires se mettent au service des pèlerins (voir la vidéo). Le programme s'oriente vite comme à chaque JMJ entre temps de catéchèses par les évêques francophones, les célébrations d'accueil ou avec le pape François,... et les longues files d'attente pour manger ! Mais que de joie partagée, de rencontres improbables. Quelle chance aussi que de pouvoir participer le soir aux concerts des jeunes groupes de musique chrétienne aux villages des diocèses de l'Ile-de-France !

 

Une surprise ! Un matin, au lancement de la journée, le Recteur Majeur, Don Angel apparaît à la paroisse. Immédiatement, tous demandent une photo avec lui. L'équipe pilote profite de sa présence pour lui demander une parole libre ; voilà un digne temps de catéchèse ! Les jeunes du MSJ reverront le Recteur Majeur, et la supérieure mondiale des salésiennes de Don Bosco, Mère Yvonne, lors de la rencontre de tous les MSJ du monde entier, présents en Pologne.

 

Message d'espérance Don Angel aux jeunes

Mère Yvonne, Supérieure générale des soeurs salésiennes

 

Matthieu : Responsable de groupe ?

Pourquoi être volontaire au JMJ ?

 

Notons la beauté du Chemin de Croix avec le pape François. Autant les textes et prières adaptés au jeunes que les magnifiques représentations artistiques, à chaque station, ont rendu ce moment de prière porteur de sens et d'espérance pour les 800.000 jeunes présents. Relevons aussi les paroles fortes du pape François qui invite les jeunes à se mobiliser, « à ne pas dormir dans leur canapé » !

 

Un clin d'œil à sœur Anne-Marie Baud, salésienne de Don Bosco, qui traduisait en direct les paroles du Pape François sur la fréquence en langue française. Ces traductions radiophoniques ont permis à chacun de comprendre tout ce qui se vivait autour du Pape.

 

Les 26 heures de bus ont donné l’occasion à chacun de se préparer au retour des JMJ ; tous sont revenus marqué de leur pèlerinage qui par l'ambiance salésienne pour Matthieu, qui par l'accueil « comme des rois » pour Edmée, qui par la marche dans une communion musicale pour Joaquim, qui la rencontre mondiale des MSJ pour Stéphanie... (voir leur témoignage dans la vidéo).

 

Les jeunes de la route salésienne se sont déjà donnés rendez-vous au week-end du Mouvement Salésien des Jeunes fin septembre à Lyon pour relire leur expérience (voir encadré).

 

 

Sébastien ROBERT, sdb
8 septembre 2016

 

 

Week-end de relecture de l'été : une tradition au Mouvement Salésien des Jeunes

 

Du 23 au 25 septembre 2016, les jeunes du Mouvement Salésien des Jeunes (MSJ) se retrouvent au lycée Don Bosco de Lyon pour y relire leur été. Tradition qui permet à chaque animateur d'un camp ou d'un centre de loisir, aux jeunes du Campobosco ou des JMJ de se poser un instant. Après la rentrée scolaire, chacun peut ainsi identifier les fruits qu'ils ont pu vivre pendant leur été.

 

Toutes les informations sur le site du Mouvement Salésien des Jeunes.

 

 

Diaporama

 

 

Expérience d’animation à Lille pour les enfants Roms

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espere rom 2016 003 Pour la troisième année consécutive, l’équipe d’E.S.P.E.R.E. a eu la joie d’offrir aux enfants Roms deux camps dans la métropole Lilloise, durant quatre semaines chaque après-midi, du 20 juillet au 20 Août. Présence, amitiés et activités salésiennes : tout un programme !

 

Lors de cette troisième édition et durant deux semaines, cinq Scouts Compagnons de Versailles ont partagé au sein de ces plus petits et exclus toutes leurs compétences et ont pu aussi découvrir Don Bosco et la Famille Salésienne.

Les deux semaines suivantes, nos fidèles jeunes filles du V.I.D.È.S de Pologne, tant attendues chaque été, ont pris la relève, à peine revenues des JMJ...

Se sont joints également à l’équipe « permanente », deux Salésiens Coopérateurs et trois Paroissiens Lillois, un Salésien Malgache, une Coopératrice Belge, un étudiant Marocain de confession musulmane, le tout formant ainsi une belle et joyeuse communauté intergénérationnelle, internationale et interculturelle, partageant joies et bonheurs tant aux repas que lors des activités.

espere rom 2016 002 espere rom 2016 001

Le projet est toujours de transformer un camp Rom en un joyeux « camping », où règne une ambiance estivale riche de rencontres et de partages, au grès des rondes, des chants, des danses, des activités ludiques , manuelles ou sportives , et surtout des rires des enfants et des adultes !

Édition 2016 RÉUSSIE !

Danièle Sciacaluga, pour E.S.P.E.R.E 

« On ne ressort pas indemnes de ce genre d’expérience. » 

Marine : « Des larmes de joies et de nostalgie, c'est ce qu'il reste après deux semaines passées au sein d’E.S.P.E.R.E.

Les premières appréhensions que j’avais pu avoir : "Que vais-je trouver sur les camps ? A quoi dois-je m'attendre ?" ont rapidement disparu devant les sourires et la tendresse des enfants.
Comment résister à une bande de petits lutins qui accourent dans mes bras ?

Une relation de confiance est née très rapidement entre nous. Ils sont si attachants !

A travers les jeux, nous leur apprenions quelques mots de plus en français ou faisions naître une réflexion sur un puzzle par exemple.
Chaque après-midi, nous étions un peu plus étonnés de leur accueil si chaleureux. Ces gens n’ont rien mais se précipitent pour nous tendre une chaise ou proposer du café !

Le cœur et la conscience en prennent un coup !

Cette expérience nous a permis d'en apprendre plus sur l'histoire et la culture d'un peuple que trop souvent les gens rejettent sans les connaître autrement que par l'opinion péjorative des médias.
On ne ressort pas indemnes de ce genre d’expérience : le cœur et la conscience en prennent un coup. Comment peut-on laisser vivre des gens dans des conditions si misérables ?

Finalement, la chaleur de ces personnes nous fait oublier bien vite nos différences. Ils parlaient timidement français, nous tentions quelques mots de roumains. Cependant, la joie d’être ensemble n’a pas besoin de langage pour être partagée. »

Marine Krauzman

 « J’ai appris à ne pas me fier aux à-priori. »

Julien : « C’est avec appréhension que je suis arrivé à Lille, ne sachant pas quoi y trouver. Les Roms seront-ils réticents à notre arrivée ? Serons-nous mal à l’aise vis-à-vis d’eux en terme de décalage de niveau de vie ? Saurai-je surmonter cette crainte de l’inconnu et de la différence ?
Je suis arrivé sur le premier camp, et la joie était au rendez-vous. Les jeux ont commencé et les rires fusaient au fur et à mesure que nous sortions de nouveaux jeux de nos sacs : on voyait les enfants courir derrière les ballons, les frisbee et les bulles de savon, pieds nus dans la poussière, mais cela ne nous choquait plus du tout. En effet, leurs conditions de vie sont bien différentes des nôtres : pas d’eau courante, toilettes plus ou moins inexistantes ou inutilisables, caravanes très abîmées... Mais pour autant nous étions mis à égalité devant le plaisir du partage, ou le bonheur de jouer ensemble.

Je ne m’attendais pas à cet accueil

Cet accueil m’a fait énormément plaisir, ils paraissaient plus heureux que n’importe qui d’autre alors qu’ils sont rejetés en Roumanie qui est leur pays natal, et qu’ils sont obligés de se réfugier dans des camps reculés, près de zones industrielles ou de voies de chemin de fer.

Je ne m’attendais pas à cet accueil, mais pas non plus à cet au revoir qu’ils nous ont réservé. Lors de mon dernier jour sur le camp, on les a vus arriver dès que les moteurs de nos voitures étaient arrêtés, les bras couverts de bracelets qu’ils nous avaient fait. Nous sommes donc rentrés avec chacun au moins 3 bracelets.

Bien que vivant grâce à la mendicité ou d’autres travaux difficiles, ils donnent ce qu’ils ont et cela est vraiment touchant.

Ces jours ont étés pour moi riches de rencontres, d’ouverture aux autres, et bien que je ne m’attendais pas à voir ce que j’y ai vu, cela m’a montré que ces gens ne cherchent qu’à être acceptés dans le pays qui les héberge. Lors de cette action sur les camps en banlieue lilloise, j’ai appris tout d’abord à ne pas me fier aux à priorii.
Merci à l’association ESPERE et à ses bénévoles qui nous ont permis ce projet à Lille, ce camp aura été un excellent moment pour moi et pour mon équipe. »

Julien Barras
Chef des Campagnons scouts de Versailles

Des jeunes belges en mission en Haïti

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farniere haiti jeunes 001 Grâce à l’Asbl Farnières-Haïti et aux nombreuses activités organisées pour rassembler les moyens afin d’animer des enfants haïtiens, un groupe de jeunes belges, âgés de 16 à 23 ans accompagnés de deux adultes, a animé durant tous le mois de juillet les activités des jeunes à Port-au-Prince en Haïti.

 

Après plusieurs péripéties avant le décollage et un vol de dix heures, c’est la chaleur qui les surprend à leur arrivée. Une bonne nuit chez les sœurs salésiennes à la Croix des Bouquets permet au groupe d’affronter, le lendemain, un périple en bus de 250 kilomètres en neuf heures pour rejoindre Fort Liberté. Cela ressemble à un « Dakkar » en bus !

Accueil au Patronage du Centre Don Bosco de Fort Liberté

Dans le Centre Don Bosco de Fort Liberté, tout est encore assez calme. Quelques jours sont nécessaires pour s’acclimater comme on peut à la chaleur, à la transpiration, aux odeurs, à la nourriture, aux moustiques, au manque d’eau au robinet, aux coupures d’électricité, au décalage de sept heures...

Lors de la messe d’inauguration en créole pour les activités « Activa », les Pères Salésiens nous présentent aux cent trente enfants du patronage, aux nombreux jeunes ainsi qu’aux trente-cinq animateurs Haïtiens. C’est aussi l’occasion de s’exprimer en créole ; « Mwen ou rele Anne », « Je m’appelle Anne ».

Nous connaissons l’horaire de nos dix futures journées ; 5h00 footing et sport, déjà sous le soleil – 7h30 douche (si il y a de l’eau) et déjeuner – de 8h30 à 14h animations des enfants et jeunes haïtiens avec l’aide d’animateurs haïtiens, suivies d’un repas très attendu et primordial pour les enfants - l’après-midi, après un repos nécessaire, le groupe prépare les activités du lendemain. Des visites, des jeux, des petites sorties, du sport, des discussions remplissent nos soirées.

Une rencontre culturelle nourrie de contrastes

farniere haiti jeunes 002 L’organisation « olé » des Haïtiens, le manque de moyens matériaux, les bagarres des enfants affamés et assoiffés, le manque de dynamisme des animateurs haïtiens, les nombreux déchets parsemés sur le sol, les habitations rudimentaires, les chaussures trop petites ou cassées, la place importante de la religion, l’affection des Haïtiens, l’interpellation des Belges par les Haïtiens avec le mot « Blanco »,... sont les nombreux sujets de discussions entre Belges.

A cela se rajoutent les crampes aux ventres mais également musculaires, la diarrhée, la fièvre, les cloques, la fatigue, les piqûres de moustiques, la transpiration et les odeurs, les spaghettis ou la semoule de maïs au déjeuner,...

Des temps de festivités

Le vendredi culturel et la visite à la Citadelle (le seul lieu touristique du Nord) sont deux journées, partagées avec les jeunes haïtiens, fortes en émotions et en rencontres. Plusieurs anniversaires ainsi que la fête des Belges ont été fêtés en chantant : « On va couper le gâteau ! », « Mwen souhet ou bon fete ». La danse et les blagues, le rhum et la Prestige, le riz et les bananes plantains font également partis des festivités.

Après les 24 jours passés à Haïti, plusieurs jeunes belges sont prêts à parrainer des enfants haïtiens pour assurer leur scolarité. Ainsi qu’à rassembler différents matériaux et vêtements dans le container qui part très prochainement.

 

Anne de Pourcq
Accompagnatrice Farnières-Haiti

 

Livre : Don Bosco toujours d’actualité

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Livre Petitclerc Don Bosco ActualiteCélébrer le bicentenaire de la naissance de Don Bosco, pose une question que l’on ne peut éviter : est-il encore approprié qu’un éducateur du 21ème siècle puisse se référer à un pédagogue du 19ème ? Le livre de Jean-Marie Petitclerc, publié chez Salvator, fait le tour des réflexions engagées toute l’année du bicentenaire de la pédagogie de Don Bosco.

 

Les recettes pédagogiques de Don Bosco fonctionnent-elles encore aujourd’hui ?

Le contexte socio-économique actuel et les conditions de vie actuelles sont en effet bien différents du temps de Jean Bosco. Pourtant, la mutation actuelle est aussi importante, si ce n’est plus, que celle qu’a vécu Don Bosco à son époque. Et voici que nous passons de cette ère urbaine et industrielle à l’ère des mégapoles et du numérique !

Aujourd’hui nous sommes à la croisée des chemins

Le livre 

ISBN : 978 2 7067 1403 0

192 pages
7 Juillet 2016
Éditions Salvator

20,00 € aux Editions Don Bosco

En quelques décennies, tout vient de changer dans le domaine de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes. Dans quels trésors aller puiser ? L’aventure de Jean Bosco semble constituer l’une des sources les plus riches où alimenter notre interrogation et notre imagination dans le domaine de l’éducation, de la famille, de l’école, de l’action sociale et de la vie de l’Église.

L’auteur : Jean Marie Petitclerc, salésien de Don Bosco

Jean-Marie Petitclerc est salésien de Don Bosco. Prêtre et éducateur spécialisé de terrain, animateur spirituel, conférencier reconnu et auteur de nombreux ouvrages d’éducation. Il a récemment publié chez Salvator Eduquer à l’heure d’internet avec Yves de Gentil-Bachis.

 

Pour aller plus loin

Les intuitions pédagogiques de Don Bosco : Cet ouvrage présente la pédagogie salésienne en approfondissant les sources de cette pédagogie...

Avec Don Bosco croire en la jeunesse : Au fil des pages de cet ouvrage, vous découvrirez les grandes intuitions de don Bosco d’hier et leur pertinence pour aujourd’hui…

La pédagogie de don bosco en 12 mots clés : L'expérience en atteste : la relation éducative vécue et léguée par Don Bosco a fait ses preuves depuis plus de cent ans…

Eduquer à l'heure d'internet : Internet et les réseaux sociaux révolutionnent totalement la relation éducative et le rapport des adultes aux jeunes…

Prier 15 jours avec Don Bosco : Ce prêtre italien facétieux, fondateur des Salésiens, fascine par la pertinence de ses analyses, l'audace de ses propositions, son amour indéfectible des jeunes et sa confiance totale dans le Seigneur.

 

Don Bosco vu par... Claude Berruer

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Claude Berruer Adjoint au secrétaire général de l’enseignement catholique depuis 2006, Claude Berruer a pris sa retraite en septembre. Originaire de Blois, Claude Berruer a été directeur diocésain Bourges-Orléans. Il fait partie de ces premiers laïcs qui ont remplacé des religieux à des postes clefs de l’institution. Que retient-il du message de Don Bosco ?

 

« Une image me revient souvent dans mes réflexions sur l’éducation, celle de Don Bosco funambule. Le cœur de la pédagogie salésienne est pour tous une belle allégorie de l’éducateur... toujours en mouvement, sans se laisser entraîner.

Une assise qui n’a peut-être pas la solidité du roc, mais la souplesse du fil

Un mouvement tout en subtilité, en retenue, toujours en recherche d’une assise qui n’a peut-être pas la solidité du roc, mais la souplesse du fil. Le fil qui peut ployer, sans risquer la rupture.

Entre l’héritage à partager et la nouveauté à accueillir

Le funambule, comme l’éducateur, est un équilibriste. Entre l’héritage à partager et la nouveauté à accueillir ; entre des savoirs à enseigner et des personnes à éduquer ; entre l’utilité des connaissances et le goût d’une culture gratuite ; entre l’attention à l’épanouissement personnel et la préoccupation du vivre ensemble ; entre la présence qui accompagne et le retrait qui autorise l’autonomie, le funambule recherche la stabilité avec son balancier et dessine alors dans l’espace une croix mouvante, parfois incertaine. L’éducateur est au croisement de la trajectoire verticale d’une histoire éducative et l’horizon des attentes de ses contemporains. Don Bosco est porté par saint François de Sales, mais vit de plain-pied dans son temps.

Don Bosco rayonne bien au-delà de ce qu’il a fondé. Tous, nous pouvons aller y ressourcer notre passion d’éduquer pour vivre la fidélité créatrice à laquelle appelle le Statut de l’Enseignement catholique. »

 

 


Week-end Don Bosco jeunes et familles (21-25 octobre) : on peut encore s’inscrire

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week end don bosco 2016 001 Les vacances de la Toussaint approchent et, pour la septième fois, le réseau des anciens élèves se met au service des jeunes et des familles en proposant un « week-end Don Bosco » au cœur du village-vacances AEC de Forgeassoud, face à la chaîne des Aravis. Ce Week-end Don Bosco jeunes et familles aura lieu du vendredi 21 octobre (en soirée) au mardi 25 octobre 2016 (midi), à Saint-Jean de Sixt (Haute-Savoie).

 

Infos pratiques et inscriptions 

 Attention nombre de places limité.

Les tarifs : adulte, 210 € ; étudiant, 150 € ; 16-18 ans, 100 € ; moins de 16 ans, 25 €.

Renseignement et inscription :
Benoît Deseure

Pour ceux qui souhaitent prolonger le séjour, c’est possible (prévoir 48 euros par adulte et par jour). Renseignements : Dominique Delat

Dans ce paysage magnifique, ce rassemblement salésien (une quinzaine de religieux et religieuses y participeront) proposera des temps de témoignages et de rencontres, mais aussi des animations très variées : une visite de la ville d’Annecy, un Boscathlon (grand jeu façon rando sportive dans la montagne), une veillée des talents, une veillée spirituelle. On pourra aussi profiter des installations du village-vacances (piscine, sauna...). Sans oublier les temps de prière (matin et soir) proposés aux participants.

Un programme spécifique est prévu pour les enfants et les ados.

les « témoins » invités

week end don bosco 2016 003 Pierre Favre, des Garçons Bouchers aux « sans-voix ». Avec sa grande barbe grise, sa carrure imposante et ses tatouages qui, à eux seuls, constituent un début d’autobiographie, Pierre Favre est un chrétien atypique ! Atypique en tout cas par le parcours de vie qu’il a connu, lui, qui fut Pierrot Sapu, chanteur du groupe punk Les Garçons Boucher. Voilà près de 15 ans qu’il a quitté la scène underground et s’est installé dans le Var. là, il s’est engagé auprès des plus pauvres, avec le Secours Catholique. Dans le livre « La foi dans la peau », Pierre Favre se livre, et dévoile un être d’une grande profondeur spirituelle. Il s’imposait comme témoin de ce week-end Don Bosco, calé au milieu de « l’année de la miséricorde ».

 

week end don bosco 2016 002Père Emmanuel Besnard, prêtre pour les jeunes. Educateur spécialisé, salésien et prêtre, le père Emmanuel Besnard, 41 ans, a publié, au lendemain des attentats de Paris, une tribune remarquée intitulée « Entrons en résistance face au terrorisme ». Il nous y invite à mener « un véritable combat pour la vie, un combat à partager avec les jeunes : un combat éthique, un combat spirituel et un combat pour la fraternité. » Ces jeunes, « Manu » (comme ils l’appellent) les connaît bien. Directeur du Valdocco de Nice, il les côtoie chaque jour. C’est donc un prêtre, mais surtout un éducateur posant ses pas dans ceux de Jean Bosco, qui viendra nous parler d’une jeunesse qui souvent nous interpelle, et parfois nous inquiète.

 

SOUTENEZ FINANCIÈREMENT LE WEEK-END DON BOSCO 

De nombreux jeunes, des étudiants, des familles nombreuses souhaitent prendre part au week-end Don Bosco et découvrir, à cette occasion, la famille salésienne de France : dans cette optique, les anciens élèves de France prennent en charge une partie du coût du rassemblement... et lancent un appel aux dons.

Envoyer vos dons à « Opération Forgeassoud », chez Jacques Monier, 2, rue du Docteur Schweitzer, 13006 Marseille et bénéficiez d’une déduction fiscale de 66% du montant de votre don. Autrement dit, un don de 100 euros vous permettra de déduire 66 euros de vos impôts l’an prochain. Il ne vous « coûte » donc que 33 euros (chèque à l’ordre de : fondation Don Bosco).

Nous vous tiendrons évidemment informés des sommes récoltées et de leur utilisation.

Philippe Néri, le saint de la joie en dvd

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Un an après avoir fêté le 500è anniversaire de la naissance de Saint Philippe Néri (21 juillet 1515), Saje distribution nous permet enfin de voir ce très beau film italien (version sous-titré et français). Une œuvre cinématographique qui nous fait mieux connaitre ce Saint de la Joie, fondateur de l’Oratoire.

 

Dans son titre italien Preferisco il paradiso (Je préfère le Paradis), on sent dans cette phrase, ce slogan, cette chanson, tout le résumé de la vie de Saint Philippe Néri.

DVD Philippe Neri Nous sommes à Rome, au XVI° siècle, Philippe Néri vient d’arriver de sa ville natale Florence pour continuer ses études, ne sachant trop quoi faire. Il est marqué par l’effervescence de la ville, marqué par les crises liées à la Réforme protestante et la contre-réforme catholique ; une ville entre splendeur et conflits. Ordonné prêtre en 1551, très vite ce jeune prêtre (mais pas en âge, il déjà 41 ans) se démarque. Il descend dans les rues, il confesse en plein air, il tend la main aux centaines de jeunes orphelins des rues de Rome. Il dérange autant qu’il passionne.

Avec toute la joie qui le caractérise, avec son dynamisme, Philippe Néri fonde pour ces jeunes le premier Oratoire. Un lieu de vie, de joie et de foi. Un lieu où le jeune se sent chez lui, écouté, accompagné pour trouver un avenir. Peu à peu d’autres prêtres se joignent à lui, et Philippe Néri, fonde la congrégation des prêtres de l’Oratoire, reconnue par le Pape Grégoire XIII en 1775. Il s’installe alors dans l’église Chiesa Nuova. Philippe Néri s’éteint le 26 mai 1595. Il est canonisé le 12 mars 1622. Ce « saint de la joie » laisse un héritage fort, de joie, d’humour ; d’un prêtre tourné vers les jeunes, surtout les plus pauvres, les plus en difficultés.

Et c’est bien cela qui a attiré Don Bosco au XIX°siècle, faisant de Saint Philippe Néri un des modèles pour son action auprès des jeunes de l’oratoire du Valdocco.

La critique

Un film fort, magnifiquement interprété dans son rôle principal par l’acteur italien Gigi Proietti. Homme de théâtre, de cinéma, humoriste, Gigi Proietti incarne un Philippe Néri joyeux, proche des jeunes, mais aussi tout entier (marqué parfois par le doute ou la colère) et empreint d’une foi profonde.
Un très beau portrait du Saint dans un cadre romain bien reconstitué, porté par une bande de jeunes qui donnent tout son sens à l’œuvre de Philippe Néri.
Un film à voir et à revoir pour mieux connaître un saint si important de notre patrimoine chrétien.

 

Pour aller plus loin

Dossier pastoral réalisé par l’Oratoire de France à télécharger

 

 

Lionel Touron s’engage chez les salésiens de Don Bosco

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lionel premier voeux sdb 2016 007 Après une année de noviciat à Pinerolo (à côté de Turin) avec 15 autres novices venant d’autres pays d’Europe, Lionel Touron a prononcé ses premiers vœux. La célébration a eu lieu le 8 septembre au Collé Don Bosco, lieu même où naquit Don Bosco, il y a un peu plus de 200 ans. Emmanuel, jeune salésien, raconte l’événement :

 

« Le 8 septembre est une grande date: beaucoup de salésiens sont nés ce jour-là à la vie salésienne ! Cela ne fait pas exception pour notre tout dernier né, Lionel. Et pour un tel événement, pas question de faire les choses à moitié : 15 autres nouveaux salésiens, 800 personnes présentes, une centaine de prêtres, dont le vicaire du recteur majeur, le n°2 de la congrégation, et 9 frères et soeurs salésiens de France. Parmi toute cette foule, venue accueillir les « nouveaux nés », des cars entiers de Milan et de Venise - les Italiens ne font la rentrée que mi-septembre -, et même une belle délégation de Malte, mais aussi d'Allemagne, de Slovénie, de Hollande et jusque d'Afrique du Sud... huit langues étaient présentes. J'en sais quelque chose : j'étais chargé des traductions pour les proches de Lionel. Que de sueurs froides à jongler entre le français et l'italien ! Le tout en essayant de gêner le moins possible nos voisins, tout émus et attendris de voir leur enfant, frère ou ami se consacrer totalement à Dieu.

Cette belle messe au Colle Don Bosco n'aurait pas été la même sans la chorale de la paroisse qui a hébergé pendant un an ces seize hommes. Une telle vocation ne s'improvise pas : et une année (appelée noviciat), qui plus est, intégralement en Italie, n'est pas de trop pour découvrir don Bosco, l'histoire des salésiens et la profondeur de sa spiritualité mise au service de l'évangélisation des jeunes. Pourtant, notre Lionel ne manque pas d'atouts : jeune quarantenaire, originaire du Val d'Oise, homme de théâtre, grand amateur de BD, un érudit du football, formé au Valdocco de Lille Sud, formateur BAFA... Mais tout cela ne suffit pas pour être salésien aguéri. Cette année, Lionel part à Lyon pour suivre une formation en pastorale, au service, bien sûr, des jeunes, dans les paroisses salésiennes ! »

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Je dis aux profs : jouez, regardez !

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pokemon estic equipe Une photo, représentant toute l’équipe de direction de l’Estic jouant au Pokemon Go, fait le buzz sur la nouvelle page Facebook de l’Institut ! En commentaire : « Les Responsables d’unité, à la veille de la rentrée, ont été surpris en train de jouer ». Un tel jeu dans un établissement scolaire, est-ce bien raisonnable ? Oui. Catherine Philippe, chef d’établissement, qui a découvert deux Pokestok dans son établissement, explique sa position.

 

Don Bosco Aujourd'hui : Deux Pokestop dans votre établissement. Comment avez-vous réagi ?

Pokemon stop ESTIC Catherine Philippe : Je trouve que ce jeu est intéressant. C’est à la fois un jeu de piste ; il faut chercher des Pokemon, et c’est un jeu qui s’appuie sur des ressorts psychologiques intemporels : collecter le plus possible de choses. Cela me rappelle de ce que j’étais capable de faire, lorsque j’étais enfant, pour obtenir le plus de porte-clés possible. Le jeu s’appuie sur des ressorts psychologiques similaires. Ensuite, lorsque l’on a atteint un certain niveau, il faut faire preuve de stratégie pour attraper des Pokemons. Il ne faut pas attaquer tout de suite ! Il faut savoir attendre que le Pokemon arrive à un certain degré de maturité et donc gérer sa frustration. Il faut marcher dix kilomètres parfois pour faire éclore certains œufs. L’image du joueur comme dresseur est également intéressante ; derrière cette image, il y a l’idée de soin à apporter. Le dresseur joueur doit s’occuper du Pokemon pour qu’il soit plus beau, plus efficace.

DBA : Comment vous est venue l’idée de présenter ce jeu lors de la journée de rentrée ?

C.P. : Les professeurs ont tendance à rejeter en bloc le jeu. Or, plutôt que de dire : « On ne veut pas voir cela, ici » ou « ce jeu va nous poser des tas de problème », je voudrais que les professeurs jouent et comprennent ce qui peut intéresser les jeunes.

Le thème d’année à l’Estic est : « Heureux qui donne à chacun la chance de réussir ». La journée de prérentrée m’a permis de faire le lien entre ce thème, que nous avons choisi à l’occasion de l’accueil dans notre établissement d’un élève autiste, et le jeu Pokemon. Il faut comprendre avant de juger.

Lors de la journée de prérentrée, j’ai projeté un power point. Sur une diapositive, il y avait : « il est interdit de jouer à l’intérieur de l’établissement. » Et j’ai lancé la discussion ! Bien sûr, je voulais faire réagir les enseignants. Alors, interdire ou pas ? Je pense que fondamentalement cela ne sert à rien d’interdire. L’interdiction n’est pas éducative. J’ai dit aux profs : « jouez, regardez ! »

Kevin : « Pokemon Go m'a fait redécouvrir la marche » 

J'ai fais plus de 250 kilomètres depuis la sortie du jeu. Il faut dire que pour faire éclore les œufs il faut s'armer de patience et marcher. Grâce à lui, j'ai aussi pu rencontrer des personnes avec qui je n’aurais pas imaginé parler avant. J'ai fais de belles rencontres spontanées et découvert des personnes de tout horizon qui marchaient pour les mêmes raisons que moi : chasser des Pokemon.

Malgré que Pokemon Go soit un jeu virtuel, c'est vraiment une ouverture vers le monde extérieur nous poussant à découvrir ce qu'il nous entoure (Pokestop) et à nous ouvrir vers les autres.

Kevin Morand, 25 ans

D.B.A. : Ne pensez vous pas que avoir deux pokestop qui se trouvent dans votre établissement puisse générer des troubles ?

C.P. : Les Pokestop sont souvent présents sur des points artistiques et culturels. J’ai été flattée de découvrir que l’on a deux Pokestop dans les bâtiments de l’Estic. Ils sont maintenant la cible du regard des élèves soucieux d’attraper des bonbons et des poussières d’étoiles. J’ai d’ailleurs découvert qu’un certain nombre de personnes n’avaient pas remarqué la statue de l’Immaculée Conception dans le creux du mur ; c’est l’occasion de redécouvrir notre établissement et de rappeler l’origine des initiales de l’école.

Dans ce jeu, il y a une option de retrait si nous ne souhaitons pas que figurent des pokemon dans certains lieux, mais je ne vois pas l’utilité d’un tel retrait. Je préfère sensibiliser les professeurs pour qu’ils parlent avec les élèves et les aident à réfléchir

DBA : Vous-même, avez-vous joué avec les élèves ?

C.P. : Oui, le premier jour de la rentrée des internes ! Nous nous sommes retrouvés dans la cour, les jeunes et moi, et nous avons joué ensemble. L’intérêt du jeu, c’est qu’il oblige à sortir dehors ! Il s’agit d’être avec eux dans une posture d’intérêt. Ils sont très sensibles au fait de nous apprendre les stratégies qui permettent d’avancer dans le jeu.

DBA : Pokemon Go ne pose alors aucun problème ?

C.P. : Si. Il y a des risques. Le danger, c’est bien sur le gain : à cause d’un manque de munition le joueur est tenté d’acheter de nouvelles ressources au lieu d’attendre ; ou acheter une montre connectée qui produit une augmentation des forfaits. La société Niantic qui a créé le jeu, cherche à faire de l’argent en générant ces frustrations. L’autre danger c’est d’être pisté, poursuivi, repéré. Et enfin, on a le danger de voir des élèves jouer à Pokemon Go dans des lieux qui ne sont pas faits pour cela.

DBA : C’est la démarche du « aller vers » de Don Bosco...

C.P. : Oui, l’approche est foncièrement salésienne. J’ai le sentiment que derrière la diabolisation du jeu, il y a la recherche d’une distance avec les jeunes. Or quand on interdit, on n’éduque pas. Il faut favoriser une approche bienveillante sur ce que vivent les jeunes, les aider à réfléchir, dialoguer avec eux sur les ressorts psychologiques du jeu, le rôle de la frustration, de la compétition « je veux être à la hauteur des autres », le phénomène d’addiction, la récupération des images par des grandes marques, etc.

L’intérêt de ce jeu est de faire réfléchir la communauté éducative à la question de la réalité augmentée, la question du virtuel. Cela ne sert à rien de rejeter ou de nier, parce qu’on y est déjà. Pour permettre aux jeunes d’être heureux dans le monde d’aujourd’hui, on doit relever ce défi de comprendre le monde dans lequel nous évoluons.

 

Propos recueillis par Hélène Boissière Mabille

Le Patro de Louvain-La-Neuve : le plaisir qui te construit !

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patro louvain l n 004 Depuis une bonne dizaine d’années, le Patro des sœurs salésiennes de Don Bosco apporte joie et croissance à de nombreux jeunes de la région de Louvain-la-Neuve. Rencontre avec trois animateurs passionnés : Céline, Christophe et Arnaud.

 

Le mot de la présidente :
Sr Sandrine (alias Pika) 

 « Comme sœur et présidente, j'essaie de favoriser l'esprit de famille en ayant un mot pour chaque enfant, pour leurs parents, pour les animateurs. C'est un beau cadeau et un défi d'accompagner le staff dans la prise de responsabilité. On essaie de leur faciliter la vie au niveau de l'administratif tout en ne les tenant pas à l'écart. C'est une grande joie de voir des animateurs, de s'épanouir et de prendre des projets en main. » 

patro louvain l n 005

Cette année encore, ils sont 70 inscrits, fidèles aux activités proposées par les différents staffs : « Benjas » (6-9 ans), « étincelles » (9-12 ans), « conquérants » (12-16 ans) et les « pré-animateurs » (16-17 ans). Chaque staff bénéficie d’une autonomie dans ses projets tout en restant en lien étroit avec l’ensemble du groupe sous le regard bienveillant des sœurs.

Un esprit de famille incomparable

Un mot revient très souvent dans la bouche de nos trois animateurs : le Patro, c’est vraiment une famille. « En effet, confie Orignal (alias Arnaud), le Patro, c’est bien plus que des réunions ! C’est beaucoup d’amitié en dehors aussi ! Perso, je vis tout le temps le Patro ! ». Tangara (alias Céline) a découvert le Patro en y faisant l’intendance. « Très vite, j’ai vu que cet esprit de famille était plus fort que dans beaucoup d’autres mouvements de jeunesse. Il y a une touche de convivialité typiquement salésienne ! ». Cet esprit de famille unique, Margay (alias Christophe) l’expérimente surtout par les jeux avec les animés. « C’est un véritable amusement pour moi. Je joue tellement avec les enfants qu’on m’a surnommé “la quatorzième étincelle” ! ».

Une « école de vie » ouverte à tous

Lorsqu’on leur demande encore ce qui fait la spécificité du Patro Don Bosco, tous trois soulignent deux valeurs particulièrement présentes. Il y a d’abord l’ouverture du groupe à tous les milieux et le coût très démocratique pour pouvoir y participer. Ce mélange favorise la communication et constitue une richesse essentielle pour tous. Ensuite, une forme d’autorité bien dans la ligne de Don Bosco : « ici, l’autorité découle naturellement de notre amitié les uns pour les autres. Il y a moins de rapport hiérarchique qu’ailleurs et cela marche car chacun se sent aimé et responsabilisé ! ». Une belle ligne de croissance !

 

patro louvain l n 001 patro louvain l n 002

 

Des souvenirs ... et des projets

patro louvain l n 003 Les liens sont forts et les joies bien nombreuses. Entre les « câlins collectifs » vécus à la fin du camp avant de se séparer (Orignal), « les attroupements de “ benjas” sur mon matelas » pour la lecture d’histoires (Tangara) et « les parties de cache-cache interminables qui me forcent à m’arracher du dortoir pour préparer d’autres activités » (Margay), il est bien difficile de se passer d’une telle source d’énergie. Le Patro nous aide « à être plus responsable, à reconnaître les idées des autres et à leur être utile », confient encore ce « trio » bien soudé.

 

Pour aller plus loin

La Communauté FMA Louvain-La-Neuve

La page Facebook du Patro

 

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